125 ans de la ligne Glion – Rochers-de-Naye

Un article publié dans la Traverse Métrique n° 83 de octobre 2017

Texte Charles-Henri Rutz, introduction et photos Agent M

Comme annoncé dans le dernier numéro de la TM, le groupe MOB fêtait les 16 et 17 septembre derniers les 125 ans de la ligne Glion – Rochers-de-Naye: une des animations de cette manifestation était le défilé commenté du matériel roulant entre le dépôt et la gare de Glion. En voici le commentaire intégral…comme si vous y étiez! 

Mesdames, Messieurs,

Voici le moment d’évoquer brièvement l’histoire de cette ligne Glion – Rochers-de-Naye, longue de 7.6 km et qui cette année célèbre ses 125 ans. Ceci au travers de son matériel roulant que nous pourrons visionner dans l’ordre de sa mise en service, soit du plus ancien au plus moderne.

Composition historique de déneigement

Pour débuter cette évocation, je vous invite à porter votre regard sur la voie 4 en direction de Montreux, voie sur laquelle vous pouvez admirer la composition historique de déneigement formée du chasse-neige Xrot e 3 datant de 1954 et appelé à l’époque « Perce-Neige » et de la locomotive HGe 2/2 2 datant de 1909. Cette locomotive faisait partie d’une série de 3 machines propriété du chemin de fer Montreux – Glion (MGl). Il est à noter que cette machine dispose de bielles. pourquoi? et bien car à l’origine en 1909 et ceci jusqu’à l’arrivée des automotrices en 1938, le chemin de fer Montreux – Glion était mixte adhérence et crémaillère, en effet la gare de Montreux n’était pas dotée de crémaillère, celle-ci débutait à l’entrée du tunnel conduisant de Montreux à la halte des Planches.  Elle aussi est la dernière survivante de ce matériel d’origine.

Son avenir est incertain et comme les autorails de la série 200 que nous verrons tout à l’heure, elle mériterait de faire partie de la collection de la fondation MOB-Historique si un jour celle-ci devait concrètement voir le jour. 

Composition de déneigement historique HGe 2/2 2 + Xrot e 3

La composition Belle Epoque

Dans quelques instants surviendra la composition dite « Belle Epoque » constituée par la BC 2 de 1892 et par la B2 de 1909, cette composition a été restaurée en 1991 lors de la mise en service de la locomotive à vapeur moderne, sorte de bouilloire roulante, qui n’a pas connu chez nous le succès escompté. Incompatible avec une exploitation rationnelle, complexe et coûteuse à l’emploi elle a été rejoindre ses sœurs du chemin de fer du Brienz Rothorn, chemin de fer entièrement à vapeur, où elle correspond totalement à ce que l’on demande d’elle. 

Mais avec son départ qu’allaient devenir ces belles voitures en bois? Au début elles ont circulé avec la locomotive HGe 2/2 que vous vous avez pu et pourrez encore observer présente en gare avec le chasse-neige. Mais cette locomotive ne pouvait pousser qu’une seule voiture de Glion aux Rochers-de-Naye. En conséquence, nous avons saisi l’occasion de la mise en service des Hem 2/2 11 et 12 et de leur grande puissance pour procéder à la remise en service de ces voitures entre Montreux et les Rochers-de-Naye. 

Le mécanicien de locomotive est désormais installé à l’avant à la montée et télécommande la locomotive au moyen d’une télécommande radio. 

Ces véhicules au nombre de 4, soit 2 ouverts et 2 fermés, sont dotés de compartiments de 8 places fermés de part et d’autre par des portières ouvrant vers l’extérieur.  Sécurisées par des loquets pouvant en cas d’urgence être actionnés par le voyageur en se penchant ou en ouvrant simplement la vitre, les voyageurs ne sont ainsi nullement enfermés ou prisonniers. 

Lorsque l’on regarde ce train, c’est vrai, le gabarit plus qu’imposant de la locomotive écrase un peu les voitures d’époque, mais en définitive, est-ce si important? Seuls des passionnés de chemin de fer sont choqués. Mais valait-il mieux renoncer à voir ces belles voitures et les laisser moisir dans leur remise? ou pire les mettre au rebut en les démolissant? l’entreprise a choisi de les maintenir en état et de continuer de les exploiter et les commentaires de la clientèle qui a pu les utiliser cet été ont été pleins d’éloges à l’égard de cette décision.

Composition Belle Epoque en configuration météo incertaine (2 voitures fermées)

Les autorails 200

Voici maintenant une Bhe 2/4 de la série 201/8. Cet engin a été un peu la VW coccinelle de notre chemin de fer, au nombre de 8 à l’origine, les 5 premières ont été mises en service en 1938, la 6ème propriété de la compagnie MGl (Montreux – Glion) en 1947, la 7ème en 1948 et la 8ème en 1964. 

Ces automotrices à l’allure moderne pour l’époque ont été appelées « autorail » par les cheminots du GN et du MGl, les 2 compagnies qui à l’époque exploitaient cette ligne, alors que chez nos voisins du Chablais, leurs grandes sœurs à voie métrique étaient, elles, dotées du surnom de « Flèches ».

Dotées d’un compartiment de 1ère classe, il s’agissait donc de ABhe 2/4, d’une capacité de 60 places assises avec les strapontins, elles sont dotées d’une puissance de 150 kW.

2 d’entre elles subirent au fil des ans une transformation leur permettant de pousser de plus lourdes charges, notamment des wagons marchandises ou de service. Puis la 203 a bénéficié d’une ultime transformation permettant la mise en service d’une installation de dégivrage constituée de gicleurs permettant de pulvériser du liquide anti-gel sur la ligne de contact. 

Ces véhicules, Mesdames, Messieurs, font partie de l’histoire contemporaine de notre réseau. Nombre d’habitants de la région les ont utilisés soit pour se rendre à l’école, pour des courses scolaires ou encore afin d’aller faire leur première descente à ski sur les sites de Haut-de-Caux, de Jaman ou des Rochers-de-Naye. 

Aujourd’hui, à l’aube d’une fin de carrière qui s’annonce, il faut espérer que peut-être un de ces engins soit sauvegardé, il pourrait ainsi faire partie de la collection de la fondation MOB-Historique décidément en bien trop longue gestation. 

Autorail Bhe 2/4 207

Les automotrices 300

Passons maintenant au train régulier, assuré par une Bhe 4/8 de la série 301 à 305.

Ces automotrices doubles, au nombre de 5, mises en service en 1983 pour les 3 premières, puis 1992 pour la 304 et enfin en 2010 pour la 305, dernière de la série ont fait l’objet d’une commande groupée avec le chemin de fer du Monte-Generoso reliant Capolago au Monte-Generoso. 

Elles ont, au fil de leur carrière subi quelques modifications dont la plus remarquable est incontestablement l’installation de l’attelage automatique permettant ainsi de réunir 2 automotrices ensemble et permettant ainsi d’acheminer plus de 200 personnes en un seul train. Soit 4 fois plus qu’en 1892 et 3 fois plus qu’en 1964.

Ces automotrices sont souvent utilisées avec un petit wagonnet à bagages servant à acheminer victuailles et marchandises légères pour les restaurants de Jaman et des Rochers-de-Naye, mais aussi bagages, ailes-delta, parapentes et VTT pour les loisirs de notre clientèle.

Automotrices Bhe 4/8 301 et 305 en UM

Le convoi de déneigement

Le convoi de déneigement maintenant, celui sans qui il serait souvent utopique d’imaginer pouvoir atteindre les Rochers-de-Naye, lorsque les conditions météos sont semblables à celles régnant dans les contrées sibériennes. Constitué d’une locomotive hybride mixte diesel et électrique de type Hem 2/2 11 et 12 et du chasse-neige rotatif Xrot e 4, tout 2 mis en service en 2013 et construits en Suisse par les établissements Zaugg pour le chasse neige et Stadler pour la locomotive. 

Le chasse-neige à lui seul dispose d’une puissance de 396 kW soit plus du double par rapport à son prédécesseur que vous avez pu et pourrez encore voir installé ici en gare de Glion. 

La locomotive dispose d’une puissance de 600 kW en traction électrique. 

Ces locomotives peuvent en cas de besoin être attelées ensemble formant ainsi une unité multiple et doublant la puissance, permettant ainsi d’acheminer de plus lourdes charges jusqu’aux Rochers-de-Naye. 

Locomotive Hem 2/2 11 + chasse-neige Xrot e 4

Voilà Mesdames, Messieurs, vous avez ainsi pu voir l’entier du matériel qui, quotidiennement vous permet de voyager, de visiter, de rêver également, mais aussi pour nombres de personnes de la région de partager de bons ou moins bons moments de la vie. 

Arrivés à la fin de cette évocation, nous tenons à remercier tous les membres du personnel qui été comme hiver, contribuent à l’entretien de cette ligne de montagne, de son matériel roulant et de ses installations. Merci. 

Note de l’Agent M: A mon tour d’adresser un merci tout particulier à Charles-Henri Rutz pour la rédaction, la mise à disposition de ce texte… et surtout pour l’organisation de la plupart des journées et courses spéciales sur les lignes du MOB. Ses passions sont également à l’origine de la collaboration du MOB avec Modelbex pour la création des modèles réduits des automotrices 4000. A mes yeux, c’est l’homme qui a le Pouvoir (au sens le plus noble du terme) d’arrêter les trains en pleine voie pour les photographier 😉 MERCI

Les dernières acquisitions du Montreux-Glion-Naye

Un article publié dans la Traverse Métrique n° 61 de février 2014

Fin 2013, deux nouvelles locomotives Hem 2/2 11 et 12 ainsi que et la fraiseuse Xrote 4 font leur apparition sur la ligne Montreux – Les Rochers de Naye. En voici les principales caractéristiques:

Locomotives Hem 2/2 11 et 12:

Ces véhicules sont destinés principalement au service de la voie et au déneigement.

Fabricant: Stadler

Puissance: 600 kW

Puissance diesel auxiliaire: 150 kW (pour pallier à une caténaire gelée)

Vitesse max: 25 km/h, 15 km/h dans les rampes les plus fortes.

Poids total:  18 t.

Charge Max: 18 t.

Ces locomotives sont équipées pour être télécommandées depuis la fraiseuse, en double-traction ou par radio.

Côté amont, différents systèmes d’attelage permettent la prise en charge de la voiture d’été (B-C n°16), de wagons marchandises (tampon) et de l’ancienne fraiseuse Xrote 3 (console).

À titre de comparaison, la puissance des vénérables HGe 2/2 est de 170 kW.

Fraiseuse Xrote 4:

Le dispositif de déneigement, fabriqué par Zaugg AG à Eggiwil, est composé de deux fraises de 1.14 m. de diamètre équipés de deux moteurs électriques de 200 kW. Suivant leur écartement, elles permettent de dégager une largeur de 2.7 m. à 3.5 m. sur une hauteur pouvant aller jusqu’à 2 m. La neige est propulsée jusqu’à 35 m.

Le dispositif de déneigement pèse 3.8 t. pour un poids total du véhicule de 16 t.

Grâce aux nouvelles locomotives la puissance de pousse a plus que triplé, mais la Montagne conserve la dernier mot. La ligne ne peut pas toujours être ouverte dans sa partie supérieure.   

Mercis à MM. Clivaz et Forclaz du groupe Goldenpass pour la mise à disposition des données

Images David Ansermin

Le retour de la Belle-Epoque sur la ligne des Rochers-de-Naye

Un article publié dans la Traverse Métrique n°82 de août 2017

MVR ( Transport Montreux – Vevey – Riviera SA) du groupe MOB a remis en service une composition Belle-Epoque qui roule tous les jours du 3 juillet au 3 septembre puis les week-ends jusqu’au 1er octobre sans supplément de prix. Départs de Montreux à 10h15 et 14h15.

Composition Belle-Epoque à Glion, juillet 2017 (photo Agent M)

Le matériel roulant

Les voitures Belle-Epoque ont été révisées entre 1991 et 1993, à l’époque du centenaire de la ligne Glion-Naye et de la réintroduction de la traction vapeur (voir la Tm 29, octobre 2008).

– Voiture rouge fermée BC2 de 56 places construite en 1909 par  Bautzen Sächsische Maschinenfabrik, vorm. Busch & Co, Bautzen (DE) pour le Montreux-Glion

– Voiture bleue ouverte BC16 de 56 places construite en 1904 par SIG à Neuhausen pour la ligne Glion-Naye. Cette voiture fait partie du convoi par beau temps.

– Voiture rouge fermée B2 de 48 places mise en service en 1892 à l’ouverture de la ligne Glion-Naye et construite également par SIG

Une quatrième voiture est en cours de rénovation. La voiture ouverte B5 de 56 places construite par SIG en 1909 pour le Montreux-Glion. Ainsi, à terme, ce sont deux convois qui pourront circuler.

Concession aux impératifs de sécurité (freinage) et d’exploitation (puissance), comme sur la ligne du MOB,  c’est une locomotive moderne qui prend en charge la composition: Les locomotives Hem 2/2 11 et 12 (voir la Tm 61, février 2014) dont la puissance est plus du triple de celle de la vénérable HGe 2/2 2. Le graphisme du marquage leur confère une touche rétro!

Pour l’ascension, le mécanicien prend place dans la voiture de tête avec une télécommande par radio de la locomotive. Un deuxième tableau sur la voiture lui permet de commander éclairage, chauffage et autres fonctions du convoi ainsi que le freinage d’urgence.

Sur les traces de Sissi

En marge de la réintroduction des voitures Belle-Epoque, le Groupe MOB en collaboration avec Madame Fesselet-Comina de Sissi Swiss Tours organise des journées sur les traces de Sissi l’impératrice les 26 août, 2, 9 et 10 septembre. Rendez-vous au Jardin des Roses à Territet pour rejoindre par étapes guidées les Rochers-de-Naye. La première étape emprunte le funiculaire Territet-Glion et rappelle ainsi les débuts de l’exploitation du chemin de fer à destination des Rochers-de-Naye quand la liaison Montreux-Glion n’était pas réalisée.

C’est la Fête

Les 125 ans de la ligne Glion – Les Rochers-de-Naye seront fêtés les 16 et 17 septembre prochain. Au programme tel qu’il est connu à ce jour, des animations à Glion et Naye ainsi que des défilés du matériel roulant entre le dépôt et la gare de Glion le samedi à 10h15, 14h15 et 16h15 puis le dimanche à 10h15 et 15h15.

A la conquête des Rochers-de-Naye

Un article publié dans la Traverse Métrique n°29 de octobre 2008

Après des étapes tessinoises et alémaniques,  il était temps de revenir en terre romande pour redécouvrir la ligne qui emmène skieurs et touristes à deux pas du sommet des Rochers-de-Naye. Les dix kilomètres de lignes ont été jusqu’en 1992 administrés par trois entités séparées: Territet-Glion, Glion-Naye et Montreux-Glion. Par contre, l’exploitation, assurée par le MOB, est commune depuis longtemps.

Territet-Glion

Dans les années 1880, le développement touristique du Haut-Lac: Territet, Glion, Vernex et Clarens en particulier, est à l’origine de projets techniques pour acheminer les nombreux hôtes. Le funiculaire Territet-Glion est inauguré en 1883. Pour résister à une pente maximale de 57% (première mondiale), ce funiculaire à 4 files de rails est équipé d’une crémaillère Riggenbach, du nom de l’ingénieur concepteur du système. Ce dernier, pour montrer la fiabilité de son système, descend à deux reprises de Glion à Territet à bord d’une des voitures sans câble, soit uniquement à l’aide des freins.

Grâce à l’appui de “Pro Funiculaire” et de la Commune de Montreux, le tronçon est entièrement rénové en 1975. A cette occasion, le funiculaire est entièrement automatisé, encore une première mondiale.

Glion-Naye

Dans un premier temps, il avait été imaginé de rejoindre les Rochers-de-Naye au moyen de 3 sections de funiculaires à contrepoids d’eau. La difficulté d’alimentation en eau à l’approche du sommet condamne ce moyen de locomotion. C’est une ligne à crémaillère à lames système Abt qui est finalement réalisée  entre 1890 et 1892. Ces deux années ne sont pas de trop pour vaincre la pente maximale de 22%, réaliser les tunnels et autres ouvrages d’art en altitude. Mentionnons encore que le bâtiment terminus a été réalisé en 17 semaines… alors qu’une partie des matériaux ont été acheminés à dos de mulet, la ligne n’étant encore pas terminée.

A l’ouverture, six locomotives à vapeur H2/3 construites par SLM assurent le trafic en poussant les voitures voyageurs. A cette époque il fallait un peu plus d’une heure pour relier Glion au terminus. Deux nouvelles locomotives à vapeur sont acquises en 1903 et 1909.

Montreux-Glion

Avec le développement de Montreux et le succès de la ligne Glion-Naye, il devenait évident qu’une liaison directe Montreux Gare-Glion était indispensable malgré l’opposition farouche de la Compagnie Territet-Glion.

Une concession est délivrée en 1905 et c’est le 7 avril 1909 qu’est inaugurée cette ligne. Une difficulté importante du projet fut l’integration à la gare de Montreux. Le Jura-simplon refusant de céder du terrain, les constructeurs achetèrent l’hôtel de la gare, le rasèrent, établirent la gare puis reconstruirent l’hôtel au-dessus.

Ce tronçon est électrifié dès son ouverture. 3 locomotives HGe 2/2 construites par SLM et MFO assurent le trafic.

Electrification totale

Il faudra attendre 1938 et l’électrification du tronçon Glion-Naye pour éviter le transfert de charge à Glion. A cette époque, la compagnie Glion-Naye fait l’acquisition de 5 automotrices ABhe 2/4 construites par SLM et BBC. L’ABhe 2/4 n° 205 du Montreux-Glion vient renforcer le parc en 1947. Les automotrices du même type 207 et 208 du Glion-Naye entrent en service respectivement en 1949 et 1966. Avec ce matériel, 40 minutes suffisent pour relier Glion au terminus.

Automotrice Bhe 2/4 au terminus des Rochers-de-Naye (30 juillet 2008)

Modernisation

Dans les années 80, l’infrastructure et le matériel roulant sont modernisés. Au niveau de la ligne, un système de block avec croisement automatique est mis en place. Il est géré à distance depuis la gare de Glion.

Pour le matériel roulant, le Glion-Naye collabore avec le chemin de fer du Monte Generoso et commande 3 automotrices doubles Bhe 4/8 à SLM et Siemens. S’il fallait jusqu’alors 1 agent pour transporter 70 voyageurs, un seul agent suffit pour transporter 164 voyageurs avec ce nouveau matériel. En 1992, un nouveau pas est franchi avec l’acquisition d’une quatrième rame et la mise en service de la commande multiple permettant à un seul agent de commander simultanément jusqu’à 3 rames soit 12 moteurs à des niveaux divers de contraintes compte-tenu de la longueur de l’ensemble (plus de 70 m) et des variations de rampes! En service régulier, ces rames sont exploitées en deux compositions de deux unités pour équilibrer la capacité de transport.

Automotrice Bhe 4/8 et son attelage caractéristique pour la commande multiple
(Rochers-de-Naye, le 30 juillet 2008)

Retour temporaire à la vapeur

En 1992, et pour marquer son centenaire, le Montreux-Glion-Naye met en service une nouvelle locomotive à vapeur alimentée au fuel construite par SLM. Cette machine fait partie d’une commande groupée avec le Brienz-Rothorn-Bahn et les chemins de fer autrichiens de l’Etat. Ce véhicule est vendu au Brienz-Rothorn-Bahn fin 2004 où il circule depuis avec le numéro 16.

Pour les amateurs de la Belle Epoque, une composition rétro avec traction électrique circule par beau temps les week-ends de juillet et août.

Composition rétro HGe 2/2 n°2 et voiture B-C n°16 à Caux le 24 août 2008

Développement d’attractions

Pour augmenter la fréquentation de la ligne, diverses attractions ont été réalisées.

Le restaurant Plein-Roc est ouvert en 1985. Réalisé en collaboration avec un ouvrage de la Confédération, ce restaurant est accessible par une galerie partant de la gare des Rochers-de-Naye et offre une vue unique sur le Léman.

En 2002, le groupe GoldenPass crée “Marmotte Paradis”, un espace didactique et des enclos dédiés à ce rongeur. Certaines marmottes n’hésitent pas à s’approcher des grillages pour quelques brins d’herbe et font ainsi la joie des plus petits.

Depuis quelques années, la ligne participe au marché de Noël. Le terminus des Rochers-de-Naye se transforme pour l’occasion en maison du Père Noël.

Différentes promotions sont proposées au cours de l’année. Autant d’occasions à saisir pour une magnifique excursion.

Sources bibliographiques:

“Les Chemins de fer actuels et disparus de la Riviera Vaudoise”, Gaston Masson, 1971

“A l’assaut du roc de Naye”, Edgar Styger, Robert Widmer, Jean-Charles Kollros, 1985

“Un siècle à toute vapeur”, Edgar Styger,  Jean-Charles Kollros, 1992

ABeh ou ABhe?
Difficile de trancher… au point que l’on trouve parfois les deux dénominations sur la même page d’un ouvrage. Cette définition trouvée sur Wikipédia est visiblement la plus appliquée dans la littérature récente:
“Les engins à crémaillère se distinguent à la lettre minuscule h placée juste après la lettre capitale, tandis que pour les engins mixtes adhérence/crémaillère, le h est placé à la fin du groupe. (Exemple : automotrice à crémaillère : Bhe 4/4 , automotrice mixte : Beh 4/4)”
Malgré l’inscription qu’ils portent sur leur carrosserie, la désignation des autorails du MTGN la plus appropriée est ABhe 4/4

Trois générations de chasse-neige